Stop au syndrome du grand jour ! (Pourquoi l’ordinaire est le vrai luxe)

Salut à tous ! On est tous un peu pareil, non ? On vit en attendant le « Grand Jour » : les vacances qui arrivent, la promotion, le mariage, la retraite… On se dit : « Quand ça, ça arrivera, là je serai vraiment heureux. »

On passe notre vie à courir après l’extraordinaire, et on zappe 95 % de notre temps, qui est… l’ordinaire. Le lundi matin, la vaisselle à faire, le métro bondé, la réunion qui s’éternise.

Mais j’ai envie de vous poser la question : et si on se trompait complètement ?

Pensez-y : qu’est-ce qui rend vraiment notre vie supportable, voire belle, quand tout part en vrille ? C’est pas le souvenir de ce voyage d’il y a trois ans, c’est ce qui est là, tout le temps.

C’est ça, la vraie richesse de l’ordinaire :

1. Le Rituel qui nous tient debout : Le premier café du matin, la promenade du chien, la série du soir qu’on regarde toujours avec les mêmes personnes. Ces rituels sont nos ancres. Ils nous donnent un cadre, une sécurité. Quand vous avez une mauvaise nouvelle, c’est votre routine qui vous rattrape et vous permet de continuer. C’est le luxe d’avoir des repères.
2. La Connexion Vraie : Les moments les plus forts, ce ne sont souvent pas les grands discours. C’est quand vous cuisinez ensemble en silence, quand vous vous plaignez du chef avec un collègue, ou quand vous lisez un livre pendant que l’autre regarde la télé à côté. C’est dans ce calme qu’on se sent connecté et en sécurité. C’est dans le « petit » qu’on construit les liens profonds.
3. La Chance d’être là : Le fait que le soleil se lève, que vous ayez de l’eau chaude, que votre cœur batte sans que vous y pensiez… Tout ça est un miracle biologique et logistique absolu. Mais comme c’est là tous les jours, on l’oublie.

Le seul truc qu’il faut changer, c’est notre filtre. On arrête de regarder l’ordinaire comme le temps d’attente avant le fun. On le regarde comme le socle de notre existence.

Le jour où on se dit : « C’est fou, mon canapé est confortable, j’ai le droit de ne rien faire pendant 10 minutes sans culpabiliser, » c’est le jour où on a gagné.

La vie n’est pas une succession de grands événements reliés par du « temps perdu ». La vie, c’est d’apprendre à aimer ces journées qui se ressemblent, car c’est dans leur répétition qu’on trouve la paix, l’amour et la gratitude pour ce qui va bien, sans avoir besoin d’un feu d’artifice pour nous le rappeler.

Le vrai luxe, ce n’est pas ce qu’on achète ou ce qu’on voyage ; c’est ce qu’on a déjà et qu’on apprend enfin à apprécier.