On se trompe souvent sur ce que Dieu attend de nous. On pense qu’il cherche des gens parfaits, alors qu’en réalité, il cherche juste des gens vrais.

On se met une pression folle, parfois. On s’imagine que pour plaire à Dieu, il faut être irréprochable : la messe chaque dimanche, les prières sues sur le bout des doigts, toutes les règles suivies à la lettre… Et quand on n’y arrive pas, on se sent nul, pas à la hauteur, un « mauvais chrétien ».

Mais ce n’est pas ça qui l’intéresse, au fond.

Ce qu’il regarde, ce n’est pas un CV spirituel impeccable, mais un cœur qui bat. Un cœur qui essaie d’aimer, de pardonner, de construire la paix, même avec maladresse. Un cœur qui tombe, qui se relève, qui reconnaît ses erreurs et qui ose repartir.

Dieu ne veut pas de nous des automates de la foi, bien programmés pour ne jamais faire un pas de travers. Il nous veut humains, tout simplement. Avec un cœur grand ouvert.

Des gens qui, au milieu du quotidien, choisissent de tendre la main plutôt que de rester indifférents. Qui prennent le temps d’écouter avant de juger. Qui essaient de planter une graine de paix là où il y a des tensions, de la colère ou des blessures anciennes.

La foi, la vraie, elle ne se joue pas que dans les murs d’une église le dimanche. Elle se vit au cœur de nos vies :

Elle est là quand tu fais le premier pas pour te réconcilier dans ta famille. Elle est au travail, quand tu choisis de respecter un collègue avec qui tu as du mal. Elle est dans la rue, quand tu croises le regard d’un inconnu et que tu y vois un frère, pas un problème à éviter. Elle est chez toi, quand tu préfères le dialogue à la colère, la douceur à l’agressivité.

Bien sûr, les règles peuvent nous guider, comme des balises sur un chemin. Mais si elles ne nous mènent pas vers plus d’amour et plus d’humanité, si elles ne nous ouvrent pas le cœur, alors elles ne sont que des coquilles vides.

À la fin, je ne crois pas que la question sera : « As-tu tout respecté parfaitement ? » Je crois qu’elle sera plutôt : « As-tu aimé ? As-tu seulement essayé d’aimer ? »

On peut suivre toutes les règles à la perfection et avoir un cœur de pierre. Et à l’inverse, on peut se sentir pétri de doutes, de faiblesses, de contradictions… mais avoir ce cœur qui cherche, qui espère, qui reste ouvert.

Dieu connaît nos combats, nos limites, nos zones d’ombre. Il sait très bien qu’on n’atteindra jamais la perfection sur cette terre. Ce qu’il désire, c’est juste qu’on marche avec lui. Qu’on le laisse, petit à petit, transformer notre cœur pour qu’il ressemble un peu plus au sien : un cœur qui aime sans mesure, qui pardonne sans compter, qui accueille sans juger.

Être croyant, ce n’est pas porter un masque de perfection. C’est accepter de se laisser pétrir de l’intérieur pour devenir, chaque jour un peu plus, un artisan de paix et d’amour, là où la vie nous a placés.

Finalement, Dieu ne cherche pas des experts de la religion. Il cherche des cœurs brûlants. Des gens qui, avec toutes leurs failles, laissent passer un peu de sa lumière.

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