Pendant quatre semaines, nous avons marché en mode « Avent ». L’Avent, c’est comme une longue course d’élan. On a décoré la maison, on a allumé les bougies, on a coché les cases du calendrier. On s’est habitués à attendre quelque chose. Et puis, la veille de Noël arrive, et tout s’accélère : on passe de l’attente à la réalité.

Le danger, c’est de vivre la fin de l’attente comme une simple fin d’événement. On range la béquille de l’Avent, on souffle les bougies, et on se précipite dans les festivités.

Mais la vérité chrétienne est bien plus profonde : la fin de l’attente, ce n’est pas la fin du chemin, c’est la rencontre.

Pendant l’Avent, notre cœur est souvent bruyant. On attend un signe, on se demande si Dieu va vraiment venir, on prépare… on stresse même ! On est concentré sur l’idée de Noël.

À la fin de l’attente, il nous faut faire le silence. L’Évangile nous dit que quand Jésus naît, c’est dans le silence de la nuit. Pourquoi ? Parce que Dieu ne vient pas avec fracas (même si la joie est énorme). Il vient, tout petit, à Bethléem.

Vivre la fin de l’attente, c’est changer de mode :

  • Avant : Je cherche Dieu (l’attente).
  • Maintenant : Je me laisse trouver par Dieu (la présence).

Il n’y a plus besoin de chercher l’étoile. L’Étoile est là, dans la crèche. La fin de l’attente, c’est le moment d’arrêter de courir et de s’agenouiller.

L’attente de Noël ne finit pas juste la période de l’Avent. Elle vient mettre fin à quelque chose de beaucoup plus ancien et profond en nous :

  1. La fin de l’éloignement : Pendant longtemps, l’humanité a attendu un Dieu qui semblait lointain. Noël vient nous dire : « Je suis là. Je me fais l’un de vous. » Finie la distance, place à l’intimité.
  2. La fin de la peur : La naissance de Jésus, c’est la lumière dans les ténèbres. Si Dieu s’est fait fragile et petit pour nous rejoindre, cela signifie qu’il ne veut pas nous juger, mais nous aimer. L’attente de la punition est finie. L’ère de la tendresse commence.
  3. La fin de l’impuissance : On croit souvent qu’on doit « mériter » l’amour de Dieu. La crèche nous montre le contraire : l’Amour est un cadeau, un bébé qu’on reçoit. La fin de l’attente, c’est la fin de nos efforts inutiles pour nous sauver nous-mêmes. Le salut est déjà là.

Maintenant que l’attente est finie, tout commence. Noël n’est pas un point final, c’est le point de départ.

Le vrai défi de Noël n’est pas d’organiser la fête parfaite, mais de faire une place permanente dans notre vie (la « crèche de notre cœur ») à cet Enfant.

Le message est simple : L’attente est terminée. Dieu est là. Ne le laisse pas dans les lumières de la décoration ; prends-le et laisse-le changer ta vie, aujourd’hui et les 364 autres jours de l’année.

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