
Saint Jean de Kenty était un intellectuel brillant, professeur de théologie à l’Université de Cracovie. Cependant, sa sainteté ne repose pas seulement sur son érudition, mais sur la manière dont il a incarné la charité dans sa vie quotidienne et dans son service auprès des étudiants et des pauvres.
1. La vocation dans l’ordinaire
Jean de Kenty illustre que la sainteté ne se trouve pas uniquement dans le désert ou le martyre spectaculaire, mais dans l’excellence de l’ordinaire. Il était un professeur, un rôle exigeant la rigueur intellectuelle, la patience et la clarté. Sa vie nous rappelle que l’on peut sanctifier sa profession et son quotidien par la droiture et l’application.
- Leçon pour l’Avent : Alors que nous sommes pressés par la logistique des fêtes, Jean de Kenty nous invite à ne pas laisser le tumulte nous faire perdre la qualité de notre travail ou de nos interactions. Chaque tâche, même la plus routinière, peut être vécue comme un service.
2. L’alliance de la foi et de la raison
En tant que théologien, Jean de Kenty représente l’harmonie entre la foi profonde et l’usage éclairé de la raison. Il a passé sa vie à étudier la vérité divine. Cette quête intellectuelle ne l’a pas éloigné de Dieu, au contraire, elle l’a rapproché de la source de toute sagesse.
- Leçon pour la Préparation : Dans le chaos de la fin d’année, il est essentiel de nourrir non seulement notre corps (les repas de fête) mais aussi notre esprit. Le 23 décembre, c’est le moment de relire peut-être un passage de l’Évangile (comme l’Annonciation ou les premières lignes de Luc) ou une réflexion spirituelle pour préparer intellectuellement et spirituellement l’Incarnation.
3. La charité concrète et l’humilité
Le trait le plus marquant de Jean de Kenty fut sa charité inépuisable et son humilité. La légende raconte qu’il ne possédait qu’une seule soutane, et qu’il la raccommodait sans cesse pour ne pas en acheter une autre. Il était célèbre pour son attention aux pauvres, distribuant ce qu’il recevait, y compris sa nourriture.
- Leçon pour Noël : Le 23 décembre, à deux jours de la célébration de la crèche (symbole de la pauvreté et de l’humilité du Christ), Jean de Kenty nous interpelle sur notre propre générosité. Sa vie pose cette question cruciale : Où est notre cœur ? Est-il dans la consommation ou dans le partage ? Il nous invite à faire un dernier geste de charité concret avant le jour de Noël, en nous souvenant que la vraie lumière est celle que l’on donne aux plus démunis.
La célébration du 23 décembre, à la veille de la veille de Noël, nous place sur le seuil. Les figures comme Saint Jean de Kenty nous montrent que pour accueillir la Lumière du monde, il faut avoir préparé non seulement la maison, mais surtout le cœur par l’humilité, le service discret et une charité sans limites.
Le 23 décembre est donc l’ultime invitation à simplifier l’extérieur pour enrichir l’intérieur, afin que notre Noël ne soit pas seulement une fête, mais une véritable rencontre.

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