Le saint principal fêté le 16 décembre est Sainte Adélaïde (ou Alice), impératrice du Saint-Empire (931-999). Sa vie est un témoignage puissant de la façon dont la foi peut non seulement survivre aux plus grandes épreuves politiques et personnelles, mais aussi les transformer en force pour servir les autres.

Sainte Adélaïde a eu une vie qui ressemble à un roman historique, pleine de drames et de revirements. Elle fut reine, puis impératrice, mais avant cela, elle fut une jeune veuve persécutée. Elle a connu l’emprisonnement, la trahison de ses proches et la perte de son premier mari. Au lieu de se laisser consumer par le désespoir et le désir de vengeance, elle a choisi la voie de la persévérance et de la reconstruction.
1. La force dans la fragilité
La vie d’Adélaïde nous rappelle que la vraie force n’est pas l’absence de faiblesse, mais la capacité de surmonter les épreuves avec dignité. Après sa première veuve, elle fut faite prisonnière par un rival, mais elle réussit à s’échapper, montrant une résilience et un courage extraordinaires. Elle s’est remariée à Othon Ier, devenant impératrice, et a utilisé sa position non pas pour s’enrichir, mais pour protéger les plus faibles.
- Réflexion : Souvent, nous voyons nos épreuves comme des obstacles insurmontables. L’exemple d’Adélaïde nous invite à considérer ces moments comme des forges qui durcissent notre caractère. Notre vulnérabilité, lorsqu’elle est acceptée, peut devenir la source d’une force intérieure inébranlable.
2. Le pouvoir au service de l’amour
En tant qu’impératrice, puis en exerçant la régence pour son petit-fils Othon III, Adélaïde aurait pu se perdre dans les jeux de pouvoir et les intrigues de cour. Au lieu de cela, elle a mis sa position au service des plus démunis. Elle était réputée pour sa bonté infatigable envers les pauvres et son soutien constant aux monastères et aux églises. Elle utilisait les richesses de l’Empire non pour elle-même, mais pour soulager les misères.
- Réflexion : Que notre « règne » soit sur une famille, une équipe, ou notre propre vie, l’histoire d’Adélaïde nous demande : Comment utilisons-nous le pouvoir et les ressources qui nous sont confiés ? Sont-ils un outil d’élévation personnelle ou un instrument de service pour la communauté ? La vraie noblesse ne vient pas du titre, mais de l’usage que l’on fait de son influence.
3. La retraite et l’achèvement
Vers la fin de sa vie, après s’être assurée que son petit-fils était bien établi, Adélaïde se retira dans l’abbaye de Seltz. Elle n’a pas attendu d’être forcée à la retraite ; elle l’a choisie pour se consacrer entièrement à la prière et aux œuvres de charité. C’est une belle leçon sur l’importance de finir sa vie en cohérence avec ses valeurs les plus profondes, en se tournant vers l’essentiel.
- Réflexion : Le parcours d’Adélaïde est un modèle d’une vie où les responsabilités du monde et l’engagement spirituel ne sont pas opposés, mais s’enrichissent mutuellement. Elle nous encourage à chercher l’équilibre entre l’action extérieure et la nourriture intérieure qui seule peut nous permettre de persévérer.
Sainte Adélaïde, c’est l’histoire d’une femme de pouvoir qui a choisi la voie de l’humilité et du service, transformant les drames personnels en opportunités de charité.

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