Ce que l’Évangile nous dit, c’est que notre foi n’est pas faite pour rester enfermée dans nos cœurs ou dans les murs d’une église. Elle est faite pour transformer la manière dont on voit le monde et la manière dont on y agit.

1. Regarder le monde avec les yeux de Jésus : Voir au-delà des apparences

Quand Jésus regardait les gens, il ne voyait pas juste un pauvre, un pécheur, un étranger ou quelqu’un de pénible. Il voyait un enfant de Dieu.

  • Il voyait la souffrance, pas l’échec : Quand il a vu les foules, il n’a pas dit : « Ces gens sont faibles et n’ont qu’à se débrouiller. » Il a dit : « Ils sont comme des brebis sans berger, ils ont besoin d’aide. »
    • Pour nous aujourd’hui : Face à quelqu’un qui nous énerve ou qui a fait une erreur, arrêtons-nous une seconde. Au lieu de juger (le réflexe facile), essayons de voir : Qu’est-ce qui le fait souffrir ? De quoi a-t-il réellement besoin ? C’est ça, regarder avec l’œil de la compassion.
  • Il voyait la dignité, même chez les exclus : Il s’arrêtait pour parler aux personnes mises de côté par la société (les collecteurs d’impôts, les lépreux, les femmes rejetées). Il ne les traitait pas comme des problèmes, mais comme des personnes précieuses.
    • Pour nous aujourd’hui : Est-ce qu’on voit les personnes âgées isolées ? Les jeunes perdus ? L’ouvrier épuisé ? Regarder avec les yeux de Jésus, c’est se dire : « Cette personne a une valeur infinie, et je peux être un petit signe de cet amour. »

2. Agir : Passer de la compassion au chantier de l’amour

La compassion de Jésus n’est jamais restée une simple émotion. Elle était un moteur. Quand il avait pitié, il se levait et il agissait : il guérissait, il enseignait, il partageait le pain.

La foi chrétienne est un verbe d’action : Aimer.

  • Faire le premier pas : Agir ne veut pas dire devenir un héros ou faire des choses spectaculaires. C’est souvent très simple. C’est :
    • Prendre 5 minutes pour écouter vraiment un ami en difficulté au lieu de lui donner des conseils à la va-vite.
    • Ranger le téléphone pour partager un moment de qualité avec sa famille.
    • Sourire sincèrement à la caissière ou au livreur.
    • Faire une action bénévole, même petite, qui soulage concrètement quelqu’un.
  • Donner gratuitement : Jésus a envoyé ses disciples en disant : « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. » (Mt 10, 8). L’action chrétienne n’est jamais un service contre rémunération ou une manière d’être applaudi. C’est le partage désintéressé. C’est l’élan le plus positif qui soit : je donne parce que l’amour en moi déborde et veut se répandre.

3. Notre élan positif : L’espoir est contagieux !

Quand on commence à regarder le monde avec cet œil bienveillant et qu’on se met à agir, quelque chose change. On devient des porteurs de lumière dans un monde qui peut parfois paraître sombre.

Chacun de nos petits gestes de compassion est une graine d’espérance. Notre mission n’est pas de juger à quel point le monde va mal, mais de démontrer à quel point l’amour peut faire du bien.

Alors, au lieu de nous laisser abattre par les mauvaises nouvelles, engageons-nous, même modestement, à être cette paire de mains et ce regard bienveillant dont le monde a tant besoin. Le changement commence par le regard que nous portons sur notre voisin.

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