L’Evangile

« Lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche » (Lc 21, 29-33)

Alléluia. Alléluia.
Redressez-vous et relevez la tête,
car votre rédemption approche.
Alléluia. (Lc 21, 28)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Jésus dit à ses disciples cette parabole :
« Voyez le figuier et tous les autres arbres.
    Regardez-les :
dès qu’ils bourgeonnent,
vous savez que l’été est tout proche.
    De même, vous aussi,
lorsque vous verrez arriver cela,
sachez que le royaume de Dieu est proche.
    Amen, je vous le dis :
cette génération ne passera pas
sans que tout cela n’arrive.
    Le ciel et la terre passeront,
mes paroles ne passeront pas. »

Sa réflexion

L’évangile selon Luc 21, 29-33, qui suit l’annonce des signes de la fin des temps, offre une parabole simple et puissante : celle du figuier qui bourgeonne. Il invite les disciples – et nous par extension – à développer un regard attentif sur les signes annonciateurs de l’action de Dieu, tout en ancrant notre espérance dans l’éternité de la Parole du Christ.

Jésus utilise un langage directement accessible, puisé dans l’observation de la nature. Il compare la reconnaissance des signes de la fin des temps à la certitude que l’on acquiert en voyant le figuier et les autres arbres bourgeonner : l’été est proche. Cette image nous interpelle sur notre capacité à lire le monde :

  • Être attentif au présent : Il ne s’agit pas d’attendre passivement une fin lointaine, mais d’être vigilant et de savoir discerner, au milieu des événements troublés et des tribulations, les signes de la proximité du Royaume de Dieu (« sachez que le royaume de Dieu est proche »). Le Royaume n’est pas seulement une réalité future, mais une présence active qui se révèle déjà dans le cours de notre histoire.
  • Espérer au-delà de la peur : Après la description des catastrophes et des persécutions (Lc 21, 5-28), le figuier qui bourgeonne est un signe d’espérance. Il rappelle que même au cœur de l’hiver, de la destruction ou de l’incertitude, il y a toujours une promesse de vie et de renouveau qui est en gestation.

Le sommet de ce passage est l’affirmation solennelle de Jésus : « Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. »

Cette phrase est le point d’ancrage fondamental de la foi et de l’espérance chrétienne.

  • L’éphémère et l’éternel : Le Christ établit une distinction radicale entre le monde créé, qui est soumis au temps et à la finitude (« le ciel et la terre passeront »), et sa Parole, qui est de nature divine et éternelle. Cela signifie que toutes les réalités que nous considérons comme solides ou permanentes – la nature, les institutions, nos vies – sont destinées à passer.
  • La Vérité inaltérable : Les paroles de Jésus portent la Vérité absolue. Elles ne sont pas de simples instructions ou prophéties, mais la révélation de Dieu lui-même. Notre foi et notre confiance ne doivent pas reposer sur ce qui est passager, mais sur cette promesse inébranlable. Quelle que soit la violence des changements du monde, la Parole du Christ demeure le refuge et le guide stable.
  • Un appel à l’engagement : Si la Parole ne passe pas, elle nous engage à la vivre ici et maintenant. C’est en la mettant en pratique que nous reconnaissons et que nous faisons advenir le Royaume de Dieu au milieu de nous.

Lc 21, 29-33 nous invite à une double attitude :

  1. Une vigilance réaliste : Savoir décoder les événements du monde comme des signes, sans se laisser submerger par l’angoisse, mais en y voyant la confirmation de l’approche du Royaume.
  2. Une foi inébranlable : Se reposer sur la fidélité des paroles du Christ, qui survivront à tout.

C’est cette assurance dans la Parole éternelle qui nous permet de vivre le temps présent, même au milieu des épreuves, avec espérance et persévérance.

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