Bien chers amis,

Nous marquons aujourd’hui l’ouverture solennelle du Temps de l’Avent. Dehors, les jours se raccourcissent, le froid s’installe, et peut-être sentons-nous, en nous et autour de nous, le poids des inquiétudes et la tristesse d’un monde troublé.

Les nouvelles sont souvent lourdes, les conflits nombreux. Il serait facile de se laisser envahir par le découragement.

Mais c’est précisément dans cette obscurité que l’Église nous invite à lever les yeux et à rallumer la flamme. Le Temps de l’Avent est une pause nécessaire, un refuge spirituel. C’est le temps où Dieu nous redit : « L’Espérance est en chemin. »

L’Avent n’est pas une attente passive, les bras croisés. C’est une préparation active, une veille intérieure.

Pendant ces quatre semaines, la voie à suivre est simple, mais exigeante : Ouvrir et Préparer le Chemin du Seigneur.

  1. L’Arrêt et l’Écoute : Le monde nous presse. L’Avent nous demande de nous arrêter quelques instants chaque jour. Prenons le temps de la prière silencieuse, de la lecture de l’Évangile. C’est là que Dieu nous parle, non dans le bruit, mais dans le murmure de l’âme.
  2. Le Dépouillement : L’Évangile de cette année A (Matthieu) nous appelle à la vigilance. Dépouillons-nous des soucis inutiles, des jugements, de ce qui alourdit notre cœur. Faisons de la place, comme on nettoie une pièce avant l’arrivée d’un invité de marque.
  3. Le Geste Fraternel : L’attente du Christ se vit dans l’amour du prochain. Que notre vigilance se traduise par un regard plus attentif, une parole réconfortante, un geste de solidarité envers celui qui souffre ou qui est seul. C’est en faisant cela que nous reconnaissons déjà la présence du Christ en ce monde.

Chacune des bougies que nous allumerons est un antidote à la tristesse ambiante.

Noël n’est pas la promesse que le monde n’aura plus de problèmes, mais la certitude que, dans ce monde brisé, Dieu est avec nous. L’enfant de Bethléem est le signe que la lumière est plus forte que l’ombre, que l’amour est plus puissant que la haine, que l’espérance triomphe du désespoir.

En nous préparant à accueillir Celui qui vient, nous ne faisons pas que nous souvenir du passé ; nous renouvelons notre confiance dans le futur : le Christ reviendra pour essuyer toute larme.

Que cet Avent soit un chemin de paix, un chemin de vigilance active, qui nous permette de témoigner de la Lumière, même lorsque le monde est triste.

Mettons-nous debout, le cœur joyeux, et accueillons la grâce de ce temps qui commence.

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