L’Évangile de ce jour nous propose une histoire assez simple, mais pleine de sens, celle de la veuve et du juge.

L’histoire d’une femme tenace
Jésus nous parle d’une veuve, sans défense, qui n’arrête pas de déranger un juge malhonnête, qui ne craint ni Dieu ni les hommes. Cette femme, dans sa détresse, vient sans cesse lui demander justice : « Rends-moi justice contre mon adversaire ! »
Le juge est d’abord indifférent. Il s’en moque. Mais à force de voir cette veuve revenir, encore et encore, il finit par céder. Non pas par bonté, mais parce qu’elle « commence à [l’]ennuyer » et qu’il veut avoir la paix.
La comparaison avec Dieu
Jésus utilise cette histoire pour nous parler de Dieu, par une comparaison. Il nous dit : si même un mauvais juge finit par céder à la persévérance, à la prière insistante, alors pensez à Dieu !
Jésus insiste : « Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ?… Je vous le déclare : bien vite, il leur fera justice. »
Dieu, qui est Amour et Justice, ne fait pas traîner les choses parce qu’il nous en veut, mais parce qu’il nous invite à une prière confiante et persévérante. Il ne nous écoute pas pour être tranquille, comme le juge. Il nous écoute parce qu’il est notre Père et qu’il nous aime.
Et dans nos vies, aujourd’hui ?
Cette parabole nous touche de près, car elle parle de la persévérance dans la foi, un défi de taille dans notre monde qui bouge vite et qui nous pousse souvent à l’impatience.
- Quand nous prions, est-ce que nous abandonnons vite ? Quand les problèmes s’accumulent (la santé, le travail, les difficultés familiales), il est facile de se décourager et de penser : « À quoi bon prier, Dieu ne m’entend pas. » La veuve nous dit : continuez de frapper à la porte. C’est dans cette persévérance que notre foi grandit.
- Nos « adversaires » sont souvent le doute, l’égoïsme, le découragement. Crier vers Dieu, ce n’est pas seulement demander des choses, c’est aussi demander la force de lutter contre ce qui nous éloigne de l’amour et de la justice.
- La Justice de Dieu n’est pas toujours celle que nous attendons, ni au moment où nous la voulons. Il est facile de vouloir une solution immédiate. Mais la justice de Dieu, c’est avant tout un cœur neuf, la paix intérieure et la force de se relever. C’est le don de l’Esprit Saint qui nous aide à changer notre regard sur nos difficultés.
Jésus termine en posant une question qui nous interpelle tous : « Cependant, le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »
Cette question est pour nous. Elle nous demande si nous saurons garder la flamme de la foi allumée, même quand l’attente est longue. Si nous saurons rester comme cette veuve : simples, tenaces, et absolument certains que Dieu finira par répondre, parce qu’il est bon.
Aujourd’hui, demandons la grâce de cette persévérance joyeuse. Sachons faire confiance, sans jamais nous fatiguer de parler à Dieu, notre Père.

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