L’Evangil
Il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit » (Lc 15, 1-10)

Alléluia. Alléluia.
Venez à moi, vous tous qui peinez
sous le poids du fardeau, dit le Seigneur,
et moi, je vous procurerai le repos.
Alléluia. (Mt 11, 28)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
les publicains et les pécheurs
venaient tous à Jésus pour l’écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui :
« Cet homme fait bon accueil aux pécheurs,
et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
« Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une,
n’abandonne-t-il pas les 99 autres dans le désert
pour aller chercher celle qui est perdue,
jusqu’à ce qu’il la retrouve ?
Quand il l’a retrouvée,
il la prend sur ses épaules, tout joyeux,
et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins
pour leur dire :
“Réjouissez-vous avec moi,
car j’ai retrouvé ma brebis,
celle qui était perdue !”
Je vous le dis :
C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel
pour un seul pécheur qui se convertit,
plus que pour 99 justes
qui n’ont pas besoin de conversion.
Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent
et qu’elle en perd une,
ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison,
et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ?
Quand elle l’a retrouvée,
elle rassemble ses amies et ses voisines
pour leur dire :
“Réjouissez-vous avec moi,
car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !”
Ainsi je vous le dis :
Il y a de la joie devant les anges de Dieu
pour un seul pécheur qui se convertit. »
Sa réflexion
L’Amour qui Cherche l’Unique
Luc 15, 1-10 s’ouvre sur une réprobation des Pharisiens et des Scribes : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » Cette critique est le point de départ des deux paraboles de Jésus. Les paraboles ne sont pas seulement une justification de son attitude, mais une révélation du cœur de Dieu.
La Valeur de l’Unique
Dans la logique humaine et économique, perdre 1 brebis sur 100, ou 1 drachme sur 10, est une perte minime, presque acceptable. Pourtant, le berger et la femme accomplissent des efforts démesurés pour retrouver ce qui est perdu. C’est l’essence du message : pour Dieu, l’unique perdu a une valeur absolue et inestimable, qui dépasse toute considération de proportion.
- Le Berger qui Laisse les 99 : L’action du berger est radicale. Il montre que la sécurité du grand nombre ne justifie pas l’abandon d’un seul. L’amour de Dieu n’est pas une simple gestion de masse; il est personnel, individuel et totalement engagé envers chaque âme.
- La Femme qui Balaye la Maison : La drachme est perdue dans la maison, dans l’environnement habituel. Cela peut symboliser la personne perdue, mais toujours au sein de l’Église ou de la communauté. La recherche est minutieuse, exigeante : allumer la lampe, balayer… Cela souligne la nécessité d’un effort constant et diligent pour chercher la vérité et le chemin de retour, même dans le quotidien.
La Joie de la Retrouvaille
Le point culminant de ces paraboles n’est pas l’effort de la recherche, mais l’explosion de la joie après la retrouvaille. C’est une joie qui ne peut être gardée, mais qui doit être partagée avec les amis et les voisins. Jésus révèle que notre conversion, notre retour, n’est pas seulement un soulagement pour nous, mais l’objet d’une fête immense au Ciel devant les anges de Dieu. L’amour de Dieu pour le pécheur converti est un amour qui se réjouit, qui exulte.
L’opposition entre la joie du Ciel et le murmure des Scribes et des Pharisiens nous interpelle : à quelle joie participons-nous ? Celle du jugement qui exclut, ou celle de l’amour qui accueille et fait la fête ?
Méditation : Me Laisser Chercher et Me Réjouir
- Le Murmure du Cœur : En lisant ce texte, je peux identifier en moi le murmure des Pharisiens : suis-je parfois tenté(e) de juger ceux que je considère comme « pécheurs » ou « éloignés » ? Ai-je du mal à accepter que la miséricorde de Dieu s’étende à ceux qui ne correspondent pas à mes critères de « juste » ? Seigneur, purifie mon cœur de tout jugement et accorde-moi ton regard sur l’autre.
- La Brebis Perdue : Où suis-je la brebis perdue dans ma propre vie ? Quel domaine de mon existence est à l’écart du troupeau, égaré dans le désert, loin de la présence de Dieu ? Est-ce dans mes pensées, mes habitudes, mes relations ? Je reconnais ma vulnérabilité à l’erreur et au péché.
- Seigneur Jésus, Toi le Bon Pasteur, je me tiens sur ton chemin. Viens me chercher, viens me soulever sur tes épaules. Je Te demande pardon pour le chemin que j’ai pris seul(e).
- La Drachme Perdue : Y a-t-il une partie de ma vocation, un talent, une qualité, un aspect de mon être qui est perdu ou enfoui sous la poussière de l’oubli, de la paresse ou du doute ? La drachme porte l’effigie du souverain : je porte en moi l’image de Dieu. Quel aspect de cette image est terni et doit être retrouvé ?
- Esprit Saint, allume en moi la lampe de la conscience et de la prière. Balaye la maison de mon cœur pour que je retrouve la dignité et la valeur que Tu m’as données.
- La Joie Partagée : Je contemple la joie du berger et de la femme. C’est une joie complète, sans réserve. Je réalise que le plus grand désir de Dieu est de me retrouver pour faire la fête. Je peux me réjouir de l’amour inconditionnel qui me cherche, me retrouve et me pardonne sans me faire de reproches.
- Gloire à Toi, Père de miséricorde, pour cette joie devant les anges. Que je sois capable de faire écho à cette joie dans ma vie en accueillant et en me réjouissant du retour de mes frères et sœurs.
Conclusion : Ces paraboles nous rappellent que le cœur de l’Évangile est la Miséricorde en Action. Dieu ne nous attend pas passivement, il nous cherche activement, et notre retour est Sa plus grande joie.

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