La réalité : on est des champions de la météo 🌤️

Jésus, dans l’Évangile (Lc 12, 54-59), nous fait un reproche simple mais percutant : vous êtes doués pour prédire la pluie ou la chaleur. Quand un nuage arrive, vous savez exactement ce qui va se passer. C’est du bon sens, de l’expérience, de la logique.

Aujourd’hui, c’est la même chose. On sait lire les signes :

  • On sait quand la bourse va mal.
  • On sait quand une situation sociale est sur le point d’exploser.
  • On sait, dans nos relations, quand on a dit le mot de trop qui va causer une dispute.

Bref, on est intelligents pour ce qui est concret et immédiat.

Mais Jésus nous demande : si vous êtes si malins pour la météo, pourquoi n’arrivez-vous pas à juger ce qui est juste ? Pourquoi ne voyez-vous pas ce qui est important maintenant ?

Le vrai problème, c’est qu’on est souvent aveugles à deux choses cruciales :

  1. Le temps de Dieu (la conversion) : On remet toujours à plus tard les vrais changements. On sait qu’on devrait prier plus, être moins égoïste, pardonner cette vieille rancune. Mais on se dit : « Plus tard, quand j’aurai le temps. » On ne voit pas que le temps de Dieu, c’est aujourd’hui. L’urgence, c’est de changer son cœur maintenant, pas demain.
  2. La justice (les relations) : Le Christ enchaîne avec l’image de l’adversaire et du juge. Il dit en gros : si tu as un problème avec quelqu’un, une dette, une injustice à réparer, fais-le tout de suite !

Attendre, c’est se retrouver devant le « juge », c’est-à-dire face aux conséquences inévitables de nos actes. Et là, c’est la rigueur totale : il faudra payer « jusqu’au dernier centime ».

Ce passage est un appel à la sagesse pratique. Face à la miséricorde (la possibilité de s’arranger en chemin), il y a la rigueur de la loi (le juge et la prison).

  • L’urgence de la CONVERSION, c’est choisir la paix : C’est prendre l’initiative d’aller vers l’autre pour s’excuser, pour rétablir la vérité, pour payer sa dette. C’est faire un arrangement amiable avec Dieu et avec l’autre tant que l’on est encore en vie et en chemin.
  • L’urgence de la JUSTICE, c’est éviter la prison : La « prison », ce n’est pas seulement l’enfer. C’est aussi la souffrance de ne pas avoir réparé, la solitude et le regret qui nous rongent quand il est trop tard pour demander pardon ou pour corriger le tir.

Soyons aussi lucides pour notre vie spirituelle et nos relations que nous le sommes pour la météo. Reconnaissons les signes qui nous disent : « Il faut agir maintenant. » Ne laissons pas la rancune, l’égoïsme ou l’injustice nous traîner devant le juge. Prenons le temps qui nous est donné pour changer et pour aimer. L’heure, c’est maintenant.

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