Objectif : Rendre les jeunes conscients de l’hypocrisie sociale et personnelle (le « faire semblant ») dans leur accĂšs Ă la connaissance et leur relation Ă la vĂ©ritĂ©.

Phase 1 : Lancement â L’HĂ©ritage Toxique (10 min)
Matériel : Feuilles et stylos ou tableau interactif.
- Question d’accroche (Brainstorming rapide) :
- « Citez trois personnes cĂ©lĂšbres (historiques ou actuelles) qui ont Ă©tĂ© critiquĂ©es, dĂ©testĂ©es, ou rejetĂ©es de leur vivant, mais que tout le monde admire aujourd’hui (ex: Mandela, Jeanne d’Arc, Van Gogh, Martin Luther King, etc.). »
- Ăcrire les noms.
- Le ProblĂšme du Monument :
- « Pourquoi ces gens sont-ils faciles Ă aimer maintenant ? » (RĂ©ponses attendues : parce qu’ils sont morts, leur combat est « terminĂ© », ils ne nous demandent plus rien, ils sont figĂ©s en statue.)
- Le Concept de l’Hypocrisie : Expliquer simplement le premier point du texte : On adore la statue du rebelle d’hier pour mieux ignorer le rebelle d’aujourd’hui. On aime la mĂ©moire de la vĂ©ritĂ©, mais on dĂ©teste la vĂ©ritĂ© vivante qui nous met mal Ă l’aise.
Phase 2 : Atelier â Qui sont nos « ProphĂštes » DĂ©rangeants ? (15 min)
Activité : Réflexion et partage en petits groupes.
- Consigne : Distribuer une feuille Ă chaque groupe (3-4 personnes) avec deux colonnes.
- Colonne A : 3 exemples de « Critiques Vivantes » dans leur monde :
- Dans leur Ă©cole/famille/groupe d’amis (ex: celui qui ose dire que la blague est raciste, celle qui refuse de tricher, celui qui dĂ©nonce le harcĂšlement).
- Dans la sociĂ©tĂ© (ex: un militant Ă©colo, un lanceur d’alerte, un journaliste qui dĂ©nonce la corruption).
- Colonne B : La rĂ©action typique de la majoritĂ© face Ă cette personne (ex: « Il est lourd », « Elle est chiante », « C’est un extrĂ©miste », « Il cherche juste Ă se faire remarquer »).
- Colonne A : 3 exemples de « Critiques Vivantes » dans leur monde :
- Mise en commun : Demander Ă chaque groupe de partager un exemple.
- Analyse de l’Hypocrisie : « Si on ignore, critique ou se moque de ces gens aujourd’hui, qu’est-ce que nos petits-enfants diront de nous dans 50 ans quand ces critiques deviendront des vĂ©ritĂ©s acceptĂ©es ? » (Ils diront que nous Ă©tions les « mĂ©chants » qui ont empĂȘchĂ© le changement.)
Phase 3 : La ClĂ© VolĂ©e â Le Code d’AccĂšs Ă l’Info (15 min)
MatĂ©riel : Projeter des exemples de « jargon ».
- L’Accaparement du Savoir : Expliquer le deuxiĂšme point du texte : Le savoir est un pouvoir. Quand les adultes (politiques, experts, profs) utilisent un langage trop compliquĂ©, ils ne partagent pas ; ils ferment la porte. Ils gardent la « clĂ© ».
- Exemple Cible : Le Jargon de l’Exclusion
- Projeter des phrases ultra-compliquĂ©es trouvĂ©es dans des articles de loi, des discours politiques, ou des termes scientifiques/techniques (ex: « la rĂ©silience socio-Ă©conomique du bassin versant », « l’implĂ©mentation d’une doctrine de subsidiaritĂ© »).
- ActivitĂ© : Demander aux jeunes : « Qu’est-ce que ça veut dire en vrai, dans la vie de tous les jours ? »
- Débat :
- « Pourquoi croyez-vous que certains adultes ou experts parlent si difficilement ? » (RĂ©ponses attendues : se sentir supĂ©rieur, cacher la vĂ©ritĂ©, Ă©viter les questions, justifier un salaire Ă©levĂ©.)
- Conclusion : La vraie intelligence, c’est de rendre le complexe simple. Si tu as une clĂ©, ton devoir n’est pas de la garder, mais d’ouvrir la porte aux autres.
Phase 4 : Challenge de l’AuthenticitĂ© (5-10 min)
- Le Pacte de l’Authentique :
- « Ă partir de demain, on se lance un dĂ©fi personnel : quand on est face Ă une critique ou une vĂ©ritĂ© qui nous dĂ©range, on s’arrĂȘte et on se demande : Est-ce que je suis en train de tuer un ‘prophĂšte vivant’ par mon mĂ©pris ? »
- « Quand on utilise un mot compliquĂ©, on s’oblige Ă le traduire immĂ©diatement dans un langage clair, pour que tout le monde comprenne. »
- ClĂŽture :
- « La vraie force, ce n’est pas d’avoir la bonne opinion, c’est d’avoir le courage d’ĂȘtre dĂ©rangĂ© et la gĂ©nĂ©rositĂ© de partager la lumiĂšre. »

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