Il était une fois, dans un petit village entouré de forêts et de rivières, un enfant qui s’appelait Élios. Partout où il allait, les gens lui posaient la même question :

Qui es-tu ?

Élios répondait parfois : Je suis le fils de mes parents.
D’autres fois : Je suis celui qui court le plus vite.
Ou encore : Je suis celui qui rêve de voyager.

Mais jamais il n’était satisfait de ses réponses.

Un jour, il entendit parler d’un vieux miroir, caché au sommet de la colline, dont on disait qu’il révélait la véritable identité de celui qui s’y regardait. Curieux, Élios entreprit l’ascension. Le chemin était difficile : pierres coupantes, vents froids, broussailles. Mais il avançait, car il voulait enfin savoir.

Arrivé au sommet, il trouva une cabane. Le miroir était là, immense, mais fissuré de toutes parts. Élios s’y regarda. Il vit son visage… puis, dans une autre fêlure, ses colères. Dans un éclat lumineux, ses joies. Dans un autre encore, ses peurs. À travers chaque fragment, une partie de lui apparaissait.

Alors, une voix douce résonna dans la cabane :
Tu n’es pas seulement un visage, ni une qualité, ni un défaut. Tu es tout cela à la fois, et plus encore. Qui tu es ne se découvre pas en une seule fois, mais en marchant, en aimant, en tombant et en te relevant.

Élios comprit que l’identité n’est pas une réponse toute faite, mais une histoire qui se construit. Ce jour-là, il redescendit de la colline avec un sourire. Et quand, de nouveau, on lui demanda : Qui es-tu ? il répondit :

Je suis celui qui apprend à le découvrir, pas à pas.


Morale :
Se demander “Qui suis-je ?” n’est pas trouver une étiquette, mais entrer dans une aventure. On n’est jamais fini, on devient chaque jour un peu plus soi-même.

Laisser un commentaire