
Le 24 septembre, l’Église nous rappelle l’exemple de ceux qui, poussés par un amour désintéressé, se levèrent pour soulager la souffrance de leurs frères et sœurs. Notre Dame de la Miséricorde (Notre Dame de Ransom) évoque l’Ordre des Mercédaires fondé par saint Pierre Nolasco, qui se dévoua pour racheter les captifs. Culture catholique+1 Les martyrs Andoche, Thyrse et Félix, eux, témoignent jusqu’au bout de leur foi : ils n’hésitèrent pas à risquer leur vie, leur liberté pour la vérité qu’ils portaient. Wikipédia+1
Ces vies nous posent des questions essentielles : qu’est-ce que la liberté quand elle est menacée ? Qu’est-ce que racheter ? Est-ce seulement un acte matériel de libération, ou plus largement un geste qui remet en valeur la dignité humaine, nous libère de la peur, de l’injustice ?
La miséricorde dont on parle ici n’est pas un simple sentiment doux, mais une décision courageuse : se mettre au service de ceux qui sont enchaînés, affaiblis, oubliés. Elle nécessite de la compassion — sentir avec l’autre — mais aussi de l’action — œuvrer pour sa délivrance.
La liberté, dans ce contexte, se révèle comme un bien précieux qui ne peut pas être confisqué par la peur, la tyrannie, ou l’indifférence. Les martyrs, en acceptant le risque, montrent que la foi — et plus largement l’engagement humain — n’est pas dépendante du confort, mais de la fidélité à un idéal.
Pour nous aujourd’hui, cette célébration invite à regarder autour de nous : quelles sont les “captivités” modernes ? Quelles chaînes invisibles retiennent des personnes — la pauvreté, la solitude, la discrimination, la violence, le désespoir psychologique, l’exclusion ? Et quel est mon rôle ?
Méditation
Prends un moment de silence. Respire calmement. Pense à tous ceux qui vivent une captivité : que ce soit des contraintes extérieures (guerre, pauvreté, enfermement physique), ou des enfermements intérieurs (peur, honte, doute).
Imagine maintenant que le souffle de miséricorde passe. Sens cette force douce qui veut libérer. Elle ne vient pas d’abord de toi, mais d’une source plus grande, qui te donne de voir, d’aimer, d’agir.
Dis en toi :
« Seigneur, apprends-moi à voir les chaînes invisibles autour de moi.
Donne-moi le cœur de la compassion.
Aide-moi à devenir porteur de libération,
à offrir sans attendre de retour,
à racheter, par mes gestes, par ma voix, par mon soutien,
ceux qui sont captifs.
Que ma liberté ne soit pas pour moi seul, mais un bien partagé. »
Médite ce que Dieu (ou pour ceux qui ne sont pas croyants, ce que la vie, ce que l’humanité) t’inspire pour agir : un petit geste concret, une parole, une écoute, un partage.

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