Quand Jésus déclare : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la mettent en pratique » (Lc 8, 21), il ne renie pas Marie ni ses proches. Il élargit le sens de la famille au-delà des liens du sang. Il affirme que la vraie parenté naît d’une même fidélité à la Parole de Dieu.

Cette parole bouscule. Dans un monde où la famille est souvent pensée comme un cercle fermé, Jésus ouvre les frontières : il propose une famille spirituelle où chacun peut trouver sa place, au-delà des origines, des cultures et des histoires personnelles.

Conséquences pour nous

  • Une ouverture du cœur : Être chrétien, ce n’est pas vivre enfermé dans son clan, mais apprendre à accueillir l’autre comme un frère ou une sœur.
  • Un appel à dépasser les frontières : La famille élargie selon Jésus inclut l’étranger, le pauvre, l’oublié. Là où l’humanité dresse des murs, l’Évangile construit des ponts.
  • Une responsabilité partagée : Si l’autre est vraiment mon frère ou ma sœur, alors je ne peux pas rester indifférent à sa souffrance, à son besoin, à sa joie. La fraternité évangélique engage concrètement : elle appelle à la solidarité, au pardon, au service.

La richesse de cette notion

Cette vision de la famille est une immense richesse : elle nous libère de l’étroitesse et de l’égoïsme. Elle nous rappelle que nous ne sommes jamais seuls, car nous faisons partie d’une grande communauté de foi et d’amour. Elle nous invite aussi à regarder chaque personne avec dignité, comme quelqu’un de précieux aux yeux de Dieu.

Ainsi, Jésus nous offre une famille qui ne se réduit pas à nos liens naturels mais qui s’élargit sans cesse à la mesure de l’amour de Dieu. Une famille où il n’y a ni premier ni dernier, mais seulement des frères et des sœurs en chemin.

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