L’amour, de nos jours, c’est un peu comme un profil sur les réseaux sociaux. On veut montrer le côté cool, parfait, sans filtres. On veut l’amour qui rend heureux, qui donne des « j’aime », qui nous conforte. Mais est-ce que c’est ça, le vrai amour ? La Bible, et plus particulièrement le passage de Jean 3, 16, nous dit quelque chose de radicalement différent : l’amour authentique implique une exposition et une vulnérabilité.

Le paradoxe du « kiff » et du « fail »
On veut tous le kiff de l’amour, mais personne ne veut le fail. On a peur du rejet, d’avoir le cœur brisé, d’être déçu. Alors, on met des murs, on garde une distance de sécurité. On se dit : « Si je ne me dévoile pas complètement, je ne peux pas être blessé. » C’est une logique qui se tient, mais c’est aussi un piège. En protégeant notre cœur, on l’empêche aussi de s’ouvrir pleinement. On refuse l’amour authentique, celui qui est capable de nous transformer et de nous rendre plus grands.
La vulnérabilité : Le super-pouvoir caché
Le passage de Jean 3, 16 est un rappel brutal et magnifique de ce principe : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique… »
Dieu n’a pas gardé Jésus pour lui-même, il l’a « donné ». Il s’est exposé. Il a rendu son amour vulnérable, il l’a laissé être rejeté, moqué, et finalement, crucifié. C’est l’acte de vulnérabilité le plus grand de l’histoire. Et c’est justement cet acte qui a rendu possible notre salut.
Dans nos vies, la vulnérabilité, c’est le super-pouvoir de l’amour. C’est quand on enlève notre armure de perfection et qu’on montre nos fêlures. Voici quelques exemples concrets :
- Dans nos amitiés : C’est quand on ose dire à un ami qu’on ne va pas bien, même si on a peur de le déranger. C’est quand on partage une galère, sans chercher à se montrer fort.
- Dans nos relations amoureuses : C’est quand on admet nos doutes, nos peurs. C’est quand on se laisse voir tel que l’on est, avec nos qualités et nos défauts. C’est aussi quand on ose pardonner, même si la blessure est profonde, car le pardon est un acte de vulnérabilité.
- Dans nos familles : C’est quand on demande de l’aide à un parent ou un frère/sœur, même si on a toujours voulu être indépendant. C’est quand on se réconcilie après une dispute, en reconnaissant nos torts.
L’amour ne juge pas, il sauve
Enfin, ce texte nous dit que Dieu n’a pas envoyé son Fils pour qu’il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. Cela nous donne une clé essentielle pour l’amour. Le véritable amour ne pointe pas du doigt, il ne condamne pas. Il cherche à comprendre et à aider.
Dans un monde où le jugement est roi, où on critique la vie des autres sur les réseaux sociaux, où on juge leur apparence, leurs choix, l’amour authentique nous pousse à être différents. À la place de juger, on peut choisir de chercher à comprendre. À la place de critiquer, on peut choisir d’être une présence qui soutient. C’est en faisant ce choix qu’on devient, à notre petite échelle, des agents de cet amour qui n’a pas peur de se montrer tel qu’il est, avec ses forces et ses faiblesses.

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