L’Evangile

« Il faut que le Fils de l’homme soit élevé » (Jn 3, 13-17)

Alléluia. Alléluia.
Nous t’adorons, ô Christ, et nous te bénissons :
par ta Croix, tu as racheté le monde.
Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à Nicodème :
    « Nul n’est monté au ciel
sinon celui qui est descendu du ciel,
le Fils de l’homme.
    De même que le serpent de bronze
fut élevé par Moïse dans le désert,
ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé,
    afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.
    Car Dieu a tellement aimé le monde
qu’il a donné son Fils unique,
afin que quiconque croit en lui ne se perde pas,
mais obtienne la vie éternelle.
    Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde,
non pas pour juger le monde,
mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. »

Sa réflexion

Réflexion sur l’amour et la vulnérabilité

L’Évangile de Jean, en ses versets 13 à 17 du chapitre 3, nous parle d’un amour si grand qu’il en est presque inconcevable. Imaginez un parent qui, pour sauver son enfant, accepterait le pire. C’est l’image que nous donne ce texte : l’amour de Dieu pour le monde est si puissant qu’il a donné son Fils unique. Cela nous invite à nous demander : qu’est-ce que l’amour nous pousse à faire dans nos vies ?

Dans notre quotidien, l’amour nous demande souvent de nous exposer, d’être vulnérables. Pensez à la confiance que l’on accorde à un ami, au temps que l’on donne à un proche, ou à la patience que l’on exerce envers un collègue. Ces gestes, si simples soient-ils, sont des expressions de cet amour dont parle l’Évangile. Ils nous rappellent que le véritable amour n’est pas un sentiment abstrait, mais une action concrète et un engagement.

Le texte nous dit aussi que le Fils de l’homme doit être élevé. Cette image du « Fils de l’homme » renvoie à l’idée d’une personne qui, bien que vulnérable, s’élève pour le bien des autres. Dans notre vie de tous les jours, nous pouvons nous sentir vulnérables, impuissants, parfois même « mis à terre ». Mais ce texte nous rappelle que notre vulnérabilité peut être une force. Quand nous acceptons notre fragilité et que nous continuons d’aimer malgré tout, nous nous « élevons » d’une certaine manière. Nous transcendons nos propres peurs pour le bien de ceux que l’on aime.

Enfin, l’Évangile insiste sur le fait que Dieu n’a pas envoyé son Fils pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé. Cela nous invite à une réflexion sur notre propre attitude. Sommes-nous plus enclins à juger les autres ou à chercher à les aider ? Chaque jour, nous avons l’occasion de faire un choix. On peut choisir de blâmer, de critiquer, de trouver la faute. Ou bien, on peut choisir d’écouter, de comprendre et de tendre la main. En choisissant cette voie, nous ne faisons pas que nous améliorer, nous participons à un mouvement plus grand : un mouvement de salut et d’amour pour le monde qui nous entoure.

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