Il était une fois, dans un royaume lointain appelé Lumina, où chaque habitant possédait une petite lampe. Ces lampes n’étaient pas ordinaires : elles ne s’allumaient que si elles étaient tenues fermement. Au début, les gens vivaient chacun pour soi, et la lumière qu’ils produisaient était si faible qu’elle laissait la plupart du royaume dans l’ombre. On trébuchait, on se cognait, et la peur s’installait dans le cœur des gens.

Un soir, une jeune fille nommée Elara, qui avait accidentellement perdu sa lanterne, se retrouva dans l’obscurité la plus totale. Terrifiée, elle cria à l’aide. Un vieil homme, qui habitait non loin de là, entendit son appel. Il s’approcha d’elle et lui tendit sa propre lampe. Mais la lumière qu’elle produisait seule était à peine suffisante pour éclairer le chemin d’Elara. C’est alors que d’autres habitants, voyant leur lumière combinée, comprirent.

Ils se rassemblèrent, leurs lampes pointées vers l’avant. Les petites lueurs individuelles fusionnèrent en un puissant faisceau. L’ombre recula, dévoilant des chemins, des arbres et des visages souriants. Ils décidèrent d’unir leurs forces chaque soir, formant des chaînes de lumière pour illuminer chaque recoin du royaume.

Mais le Chaos, jaloux de cette harmonie, envoya une brise glaciale pour tenter de briser leur union. La brise chuchotait des mots de doute et de méfiance : « Ne vous fiez pas à votre voisin, sa lumière est moins forte que la vôtre ! » Certains, écoutant ces murmures, lâchèrent la main de leurs voisins. Immédiatement, leurs lumières s’éteignirent, et les ténèbres s’insinuèrent à nouveau.

Elara, se souvenant de la peur qu’elle avait ressentie, leva la voix : « Ne lâchez pas ! Ce n’est pas la force de nos lampes qui nous rend forts, mais la force de notre lien. C’est notre union qui fait la lumière, et non l’inverse. » Ceux qui restèrent unis redoublèrent d’efforts. Plus la brise était forte, plus ils se serraient les coudes, et plus leur lumière était éclatante.

Finalement, le Chaos fut vaincu. Les habitants de Lumina avaient compris une leçon essentielle : leur véritable force ne résidait pas dans la puissance de leur propre lampe, mais dans leur capacité à se soutenir, à s’unir et à ne faire qu’un. Et à partir de ce jour, chaque fois qu’une personne se sentait faible, elle savait qu’elle n’avait qu’à tendre la main à son voisin pour rallumer sa lumière et continuer le chemin ensemble.

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