Quand on se regarde dans le miroir, on voit nos forces et nos faiblesses, nos joies et nos peines. Mais Ă quel point sommes-nous prĂȘts Ă nous regarder vraiment, Ă voir la bĂȘte qui sommeille en nous, celle qui est prompte Ă juger les autres ?

Nous vivons dans une sociĂ©tĂ© oĂč l’opinion est reine. Sur les rĂ©seaux sociaux, dans les conversations de tous les jours, on se sent souvent obligĂ© de prendre position, de juger. « Ce film est nul. » « Cette personne est trop ceci ou pas assez cela. » Ce rĂ©flexe est tellement ancrĂ© qu’on ne le remarque mĂȘme plus. On condamne les autres dans nos cĆurs et nos paroles, parfois mĂȘme avant de les connaĂźtre. Ce faisant, on s’Ă©rige en juge, en bourreau, et on oublie qu’on est tous des humains, avec nos propres failles et nos propres histoires.
Le problĂšme avec le jugement, c’est qu’il nous enferme. Il nous empĂȘche de voir la richesse et la complexitĂ© de l’autre. Il nous coupe de l’empathie. C’est comme si on mettait des ĆillĂšres pour ne voir que ce qui nous dĂ©range, ce qui ne correspond pas Ă nos propres critĂšres. Et quand on juge les autres, on s’expose aussi au jugement. On devient prisonnier d’un cycle infernal de la critique, de la haine et de l’incomprĂ©hension.
Alors, comment faire pour se libĂ©rer de cette bĂȘte du jugement ? C’est un travail de chaque instant. Ăa commence par l’humilitĂ©. On doit accepter nos propres faiblesses avant de s’attaquer Ă celles des autres. C’est en reconnaissant notre propre imperfection qu’on peut dĂ©velopper une vraie compassion. Ensuite, on peut essayer de se mettre Ă la place de l’autre. Pourquoi agit-il ainsi ? Quelle est son histoire ? Quels sont ses dĂ©fis ?
Du CĆur au Langage : Le Pouvoir de l’Empathie đ
Le plus beau cadeau qu’on puisse offrir aux autres, c’est de les voir tels qu’ils sont, sans les juger. L’amour n’est pas aveugle, mais il est libre de tout jugement. C’est le chemin de la misĂ©ricorde, de l’ouverture et de la paix intĂ©rieure. Ăa ne veut pas dire qu’on doit tout accepter, mais ça signifie qu’on doit d’abord chercher Ă comprendre avant de condamner.
Au lieu de juger, on peut choisir d’ĂȘtre curieux, d’apprendre et de grandir. On peut se concentrer sur nos propres actions, nos propres vies, et laisser aux autres le droit d’ĂȘtre eux-mĂȘmes. Le monde est assez difficile comme ça, on n’a pas besoin de rajouter du poids sur les Ă©paules des autres.
Et si on essayait de faire un pas de plus chaque jour, de laisser tomber le jugement et d’accueillir l’autre avec bienveillance ? Ce n’est pas facile, mais la rĂ©compense en vaut la peine : on se libĂšre soi-mĂȘme et on rend le monde un peu plus doux.

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