Le 24 août, l’Église catholique et de nombreuses autres confessions chrétiennes célèbrent la fête de saint Barthélemy l’Apôtre.

Réflexion : Sous le figuier, l’authenticité de la foi 🌿
Dans le Nouveau Testament, l’histoire de saint Barthélemy est liée à l’un des passages les plus poignants de l’Évangile de Jean (1,43-51). C’est là que nous le rencontrons sous le nom de Nathanaël. Lorsque son ami Philippe lui annonce : « Nous avons trouvé celui dont il est écrit dans la Loi de Moïse et chez les Prophètes : c’est Jésus, fils de Joseph, de Nazareth », Nathanaël, incrédule, répond par une question pleine de scepticisme : « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? »
Cette réaction est d’une grande modernité. Elle reflète notre propre tendance à juger les gens ou les idées à partir d’idées préconçues, de préjugés ou de la réputation de leur origine. Combien de fois nous fermons-nous à une rencontre, à une parole, parce que nous pensons déjà tout savoir ?
Mais la réaction de Jésus est surprenante. Au lieu de le réprimander pour son manque de foi, il l’accueille avec ces mots pleins de tendresse et de vérité : « Voici un véritable Israélite, dans lequel il n’y a pas de ruse. » En un instant, Jésus voit le cœur de Nathanaël. Il ne s’arrête pas à son doute, à son sarcasme. Il voit sa sincérité, sa droiture, son manque de ruse.
C’est une grande leçon pour nous aujourd’hui. Dieu ne cherche pas la foi parfaite, exempte de questions et de doutes. Il cherche la sincérité du cœur. Il nous invite, comme il a invité Nathanaël, à une rencontre personnelle : « Viens, et tu verras. » L’expérience de la foi n’est pas une vérité que l’on accepte passivement, mais un chemin que l’on parcourt. C’est en faisant l’expérience de la présence et de la parole du Christ que nos doutes se transforment en certitudes.
Saint Barthélemy nous rappelle que l’authenticité de notre foi se mesure non pas à l’absence de nos doutes, mais à notre capacité à les présenter honnêtement à Dieu, et à accepter l’invitation à « venir et voir » par nous-mêmes.
Méditation : La révélation sous le figuier 🌳
Prenons un moment de silence. Imaginez-vous sous un figuier. C’est votre lieu de solitude, de calme, de réflexion. C’est là que vous êtes le plus authentique, le plus vous-même.
Dans l’Évangile, Jésus dit à Nathanaël : « Avant que Philippe t’appelle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. » Ces mots sont d’une force immense. Jésus nous connaît, il nous voit dans notre intimité, dans nos moments les plus secrets, avant même que nous soyons appelés par d’autres. Il nous voit dans nos joies et nos peines, dans nos espoirs les plus profonds et nos doutes les plus honnêtes.
- Prenez un instant pour vous souvenir de vos « figuiers » : ces moments de solitude, ces lieux de vérité.
- Quelles sont les questions, les peurs, les joies ou les désirs que vous gardez dans votre cœur, loin des regards ?
- Sentez la présence de Jésus à vos côtés, vous regardant avec un amour qui voit au-delà de vos imperfections. Il vous dit : « Je te vois, et je t’aime tel que tu es. »
- Laissez cette vérité vous remplir. L’amour du Christ ne dépend pas de vos mérites, mais de sa miséricorde infinie.
Barthélemy est celui qui, après ce regard de Jésus, a su se laisser transformer. Il a reconnu en lui le Fils de Dieu, le Roi d’Israël. Il a quitté son figuier pour suivre le Christ jusqu’au bout, jusqu’à son martyre en Arménie. Son nom, qui signifie « fils de Talmaï », s’est effacé devant son identité de « disciple du Christ ».
Demandons-nous : comment ce regard d’amour du Christ peut-il me transformer ? Suis-je prêt à le suivre, à quitter mes doutes et mes préjugés pour le servir ?
Prions ensemble :
Seigneur, comme saint Barthélemy, nous venons à toi avec nos doutes et nos faiblesses. Regarde-nous avec cet amour qui voit au-delà de notre apparence et de nos peurs. Aide-nous à te reconnaître et à te suivre, afin que notre vie soit le témoignage sincère de ta présence dans le monde. Amen.

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