Dans nos vies de tous les jours, nous sommes souvent confrontés à un décalage entre ce que les gens disent et ce qu’ils font. Cet écart est une forme d’hypocrisie, et elle peut se manifester de multiples manières : le parent qui exige le calme de ses enfants tout en criant, l’ami qui déconseille le commérage tout en le pratiquant, ou le collègue qui prône l’honnêteté mais s’attribue le travail des autres. Nous sommes tous concernés par cette contradiction, car elle fait partie de la nature humaine.
L’Évangile nous met en garde contre cette tendance, notamment dans le passage de Matthieu 23, 1-12, où Jésus critique les scribes et les pharisiens. Il ne leur reproche pas de mal enseigner, mais de ne pas mettre en pratique ce qu’ils enseignent : « Ils disent, et ne font pas » (Matthieu 23, 3). Pour Jésus, la vraie foi n’est pas une question de connaissance ou de beaux discours, mais une question de vie. Il n’est pas suffisant de connaître les commandements de Dieu ; il faut les vivre.
Comment vivre sans ce décalage ?
Le Christ nous propose un chemin pour sortir de l’hypocrisie et pour vivre une foi qui est en accord avec nos actes. Voici quelques pistes concrètes inspirées de l’Évangile :
1. L’humilité face à nous-mêmes
Jésus nous appelle à l’humilité, à ne pas chercher les honneurs, les titres ou les places d’honneur. Il nous demande de nous reconnaître comme des serviteurs et non comme des maîtres. Pour éviter le piège de l’hypocrisie, il faut d’abord reconnaître nos propres faiblesses. Nous devons admettre que nous aussi, nous disons et ne faisons pas, et que nous avons besoin de la grâce de Dieu pour changer.
2. Le service comme mode de vie
Le plus grand n’est pas celui qui est au-dessus des autres, mais celui qui se fait le serviteur de tous. Le service est la preuve concrète que notre foi est sincère. En nous mettant au service des autres, nous nous concentrons moins sur nos propres désirs de reconnaissance et nous agissons par amour. Cela nous libère de la nécessité de paraître.
3. Le cœur avant l’apparence
Jésus nous rappelle que ce qui compte n’est pas l’apparence, mais ce qui est dans le cœur. Il ne suffit pas de se montrer pieux, il faut que notre cœur soit transformé. C’est en cultivant l’amour, la miséricorde et la justice dans notre cœur que nos actions deviendront naturellement le reflet de nos paroles.
Une question pour la route…
Quel est l’écart le plus grand entre ce que vous dites et ce que vous faites dans votre vie de tous les jours ?

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