Guide d’étude détaillé : La Parabole des Ouvriers de la Onzième Heure

Ce guide d’étude est conçu pour approfondir votre compréhension de la parabole des ouvriers de la onzième heure (Mt 20, 1-16) telle qu’analysée par Pascal dans « L’Évangile et sa réflexion ».
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I. Quiz à questions courtes
Répondez à chaque question en 2 à 3 phrases.
1. Quelle est la situation initiale décrite dans la parabole des ouvriers de la onzième heure ?
2. Pourquoi les premiers ouvriers se plaignent-ils de leur salaire ?
3. Comment le propriétaire du vignoble justifie-t-il sa décision de payer tout le monde le même salaire ?
4. Quelle est la logique du Royaume de Dieu, selon le propriétaire, par opposition à la logique humaine ?
5. Que nous apprend la parabole sur la nature de la grâce de Dieu ?
6. Quelles sont les émotions négatives que la parabale nous invite à examiner en nous-mêmes ?
7. En quoi la parabole est-elle un message d’espoir pour ceux qui se sentent « derniers » ?
8. Selon le texte, comment Dieu « mesure-t-il l’amour » ?
9. Quelles sont les deux qualités que la parabole nous invite finalement à cultiver ?
10. Quelle est la principale remise en question que cette parabole opère concernant notre conception de la justice ?
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II. Corrigé du quiz
1. La parabole raconte l’histoire d’un propriétaire de vignoble qui embauche des ouvriers à différentes heures de la journée. Indépendamment de leur heure d’arrivée, il leur verse à tous le même salaire, un denier, à la fin de la journée.
2. Les premiers ouvriers se plaignent car ils ont travaillé toute la journée sous une chaleur accablante et estiment injuste de recevoir le même salaire que ceux qui n’ont travaillé qu’une heure. Selon leur calcul humain, leur plainte est juste.
3. Le propriétaire justifie sa décision en affirmant sa liberté de donner comme il l’entend, disant : « Je veux donner à ce dernier autant qu’à toi. » Il insiste sur le fait qu’il ne fait aucun tort aux premiers ouvriers puisqu’il respecte l’accord initial d’un denier.
4. Selon le propriétaire, le Royaume de Dieu ne fonctionne pas comme un système où la récompense est proportionnelle à l’effort. Sa logique est celle de la miséricorde et de la générosité divine, l’emportant sur toute autre considération de mérite.
5. La parabole nous enseigne que la grâce de Dieu n’est pas une question de mérite que l’on pourrait « gagner » par de bonnes actions ou de longs efforts. C’est un don gratuit et surabondant, peu importe quand on « arrive dans le vignoble ».
6. La parabole nous invite à examiner si nous sommes comme les premiers ouvriers, gardant un œil sur ce que reçoivent les autres. Cette mentalité peut engendrer de l’amertume et de la jalousie, nous empêchant de nous réjouir de la grâce de Dieu envers autrui.
7. C’est un message d’espoir pour ceux qui se sentent « derniers » ou qui pensent qu’il est trop tard pour se tourner vers Dieu. La promesse est qu’avec Dieu, il n’y a pas de retardataire, et sa miséricorde est la même pour tous.
8. Le texte affirme que Dieu ne mesure pas l’amour avec un boulier, signifiant que sa grâce n’est pas calculée ou proportionnelle aux « bonnes actions » ou aux « longs efforts ». L’amour divin est donné sans calcul ni restriction.
9. La parabole nous appelle finalement à la confiance et à l’humilité. Confiance que Dieu est un maître généreux, et humilité pour accepter que sa justice est au-dessus de notre compréhension et de nos calculs humains.
10. La parabole remet en question notre conception humaine de la justice, qui est souvent basée sur l’équité et le mérite. Elle révèle que la justice divine est transcendante et se fonde sur la générosité, la grâce et la miséricorde infinies de Dieu.
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III. Suggestions de questions d’essai
1. Analysez comment la parabole des ouvriers de la onzième heure met en lumière la tension entre la justice humaine basée sur le mérite et la justice divine fondée sur la grâce.
2. Discutez de la signification de l’expression « Le Royaume de Dieu fonctionne selon une logique différente de celle du monde » à travers l’exemple de cette parabole.
3. En quoi la réaction des premiers ouvriers est-elle « tout à fait compréhensible » selon le texte, et que nous révèle-t-elle sur la nature humaine face à la générosité divine ?
4. Explorez le message d’espoir et de miséricorde que cette parabole offre, en particulier pour ceux qui « se sentent ‘derniers’ ou qui pensent qu’il est trop tard pour se tourner vers Dieu ».
5. La méditation propose d’examiner notre propre cœur face à la bénédiction des autres. Développez cette idée en expliquant comment la parabole nous invite à une attitude de gratitude et d’humilité plutôt que d’amertume et de jalousie.
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IV. Glossaire des termes clés
• Parabole des ouvriers de la onzième heure (Mt 20, 1-16) : Un récit tiré de l’Évangile de Matthieu racontant comment un propriétaire de vignoble paie le même salaire à tous ses ouvriers, qu’ils aient travaillé toute la journée ou seulement une heure, illustrant la générosité et la grâce divine.
• Denier : Une pièce de monnaie romaine antique, représentant le salaire convenu pour une journée de travail dans la parabole.
• Justice (selon les normes humaines) : Une conception de l’équité basée sur le mérite, l’effort fourni et la proportionnalité entre le travail et la récompense.
• Générosité infinie de Dieu : La caractéristique divine soulignée dans la parabole, où Dieu donne au-delà de ce qui est mérité ou attendu, sans restriction.
• Grâce de Dieu : Un don gratuit et immérité de Dieu, qui n’est pas conditionné par les actions ou les efforts humains, mais procède de sa nature miséricordieuse.
• Royaume de Dieu : Un concept central du christianisme, décrivant la souveraineté de Dieu et ses principes, qui fonctionnent selon une logique divine distincte de celle du monde.
• Miséricorde : La compassion et la clémence de Dieu, qui pardonne et accorde sa faveur sans égard au mérite.
• Amertume et jalousie : Les sentiments négatifs que la parabole identifie comme des obstacles à la joie face à la bénédiction d’autrui, découlant d’une comparaison basée sur le mérite humain.
• Confiance : La foi en la générosité de Dieu et en la sagesse de sa justice, même lorsque celle-ci dépasse notre compréhension.
• Humilité : L’attitude d’acceptation que la justice et les desseins de Dieu sont supérieurs à nos propres calculs et conceptions, nous invitant à ne pas juger sa générosité envers les autres.

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