
« Sur le chemin, la foi qui s’éveille »
Saint Cleophas fait partie des deux disciples qui, après la mort de Jésus, marchaient vers Emmaüs, le cœur chargé d’incompréhension, de tristesse, de doutes. AnaStpaul Ils conversaient sur ce qui venait de se passer, sur les espoirs enfuis, sur les voix contradictoires : était-ce la fin ou le commencement ?
Ce qui transforme leur route, c’est la présence discrète du Christ à leurs côtés : d’abord dans leur dialogue, dans leur questionnement, puis dans l’explication des Écritures, jusqu’à ce que leur cœur brûle d’espérance. La foi ne naît pas toujours dans la certitude : souvent elle germe dans les questions, les hésitations, le désir de comprendre.
Cleophas nous montre que marcher — physiquement et spirituellement — est un acte de foi. On avance, même sans voir clairement la destination, même quand la route semble difficile ou sombre. Mais ce qui compte, c’est d’ouvrir son cœur, de rester en chemin, et de rester attentif à la présence qui éclaire peu à peu.
Dans nos vies, nous aussi avons nos “chemins d’Emmaüs” : moments de perte, de silence, de désillusion. Mais le Seigneur — ou plus largement pour ceux qui ne sont pas croyants, la force de vie, l’espérance — se tient avec nous, pas à pas. Et souvent, dans les rencontres, dans les paroles partagées, dans les Écritures, la lumière revient, l’espérance renaît.
Méditation
Ferme les yeux un instant. Respire. Imagine-toi marchant sur le chemin vers Emmaüs, après un événement qui t’a bouleversé. Ton cœur est lourd. Tu ressens la tristesse, l’incompréhension, peut-être un peu de colère ou de désarroi.
Puis, imagine que quelqu’un se joint à toi dans la marche. Tu ne connais pas encore ce compagnon. Il t’écoute. Il parle avec toi, il te questionne, il te propose des pistes pour comprendre. Il réchauffe ton cœur.
Ressens ce moment où ton cœur “brûle” : ce souffle, cette chaleur qui monte. Une lumière douce s’allume en toi. Elle te dit que tu n’es pas seul, que tes doutes comptent, que ta recherche compte.
Dis intérieurement :
“Donne-moi la patience de marcher même quand je doute.
Ouvre mes yeux pour reconnaître ta présence dans les petits signes.
Permets que mon cœur s’éveille à l’espérance, même dans la nuit.”
Reste quelques instants dans ce silence, écoutant ce que cette route te dit, savourant la présence de Celui ou Celle qui partage tes pas.

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